Le service des parcs et promenades de la ville de Lausanne teste durant cet automne des méthodes de désherbage des trottoirs, places rues et allées qui permettent d’éviter l’utilisation de pesticides. Deux méthodes principales sont utilisées: la première par usure, au moyen de brosses; la seconde par destruction thermique, une source de chaleur faisant éclater les cellules des plantes indésirables.
Ce test fait partie intégrante d’un plan de gestion différenciée des espaces verts initié il y a 17 ans déjà. Le désherbage sans pesticides se double d’une volonté de ne plus désherber “propre en ordre” mais de laisser quelques herbes folles. Philippe Curdy, délégué à la nature de la ville, précise d’ailleurs que les scientifiques se sont aperçus qu’une flore typique s’est développée dans les villes, une flore qu’on ne trouve pas en campagne et qu’il appelle “la flore du pavé”. La population semble accueillir sans contrariété la présence de quelques herbettes sous ses pas.
Le but premier de l’abandon des pesticides est bien entendu d’éviter la pollution des eaux souterraines, celles qui sont finalement bues par la population. Mais le risque existe d’un transfert de pollution: en utilisant des machines motorisées pour le désherbage, on ne pollue plus l’eau, mais l’air. La problématique fait partie des tests actuellement en cours. La ville ne prendra sa décision définitive qu’après une analyse très fouillée des avantages et désavantages de toutes les méthodes.
Et le bon vieux rablai? Il reste le désherbant le plus naturel, mais il prend décidément trop de temps.